

1. Combien de poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte puis-je soumettre à la fois ?
2. À quelle fréquence puis-je soumettre un poème sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
3. Est-ce que vous acceptez les poèmes qui ont déjà été publiés sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
4. Est-ce que vous acceptez les poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte qui ont été soumis à d’autres revues ?
5. Quels droits dois-je céder si vous publiez mon poème sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
6. Dois-je m’attendre à corriger ou modifier mon poème sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
7. Pourquoi n’acceptez-vous pas de poèmes sur le sang menstruel qui tache le fond de ma culotte ?
8. Dans quel format dois-je soumettre mon poème sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
9. Combien de temps devrai-je attendre avant d’avoir une réponse au sujet de mon poème sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
10. Quels genres de poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte acceptez-vous ?
11. Acceptez-vous les essais sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
12. Acceptez-vous les photographies de la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
13. Si je n’ai jamais publié de poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte, puis-je quand même soumettre mon poème sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
14. Comment puis-je faire partie de votre comité de rédaction de poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
15. Commentez-vous les poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte qui n’ont pas été retenus ?
16. Quelle est la longueur minimale et maximale des poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte que vous publiez ?
17. Où puis-je lire les poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte que vous avez déjà publiés ?
18. Comment puis-je m’abonner à votre revue de poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
19. Comment choisissez-vous les poèmes sur la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte qui feront partie de votre anthologie ?
20. Comment puis-je poser ma candidature pour le prix littéraire de la glaire vaginale qui tache le fond de ma culotte ?
Qu’est-ce qui t’a pris
De me lécher le trou du cul ?
Tu n’as jamais voulu avant
Espèce de salaud !
Moi qui me lavais tous les soirs
Avec du savon parfumé à la lavande
Le plus profond possible
Avant de me frotter contre toi
Mes fesses contre ta bouche
Le trou du cul sous ton nez
Vas-y ! Qu’est-ce que t’attends ?
Tu disais « T’es folle c’est sale ! »
Et là tout à coup
Comme ça
Sans prévenir
Tu me le lèches le trou du cul ?
Tu as une maîtresse, c’est ça hein ?
Tu as une maîtresse qui t’apprends
Des trucs pervers
Que tu ramènes à la maison ?
Ne le nie pas !
Je sais que tu mens !
Pourquoi tu me fais ça à moi ?
Pourtant j’en sais des trucs
Des trucs cochons
Des trucs sales
Des trucs encore plus sales et cochons
Que ses trucs à elle
Des trucs comme…
Comme…
Oh ça va, arrête
Tu ne me laisses pas le temps de réfléchir
Bien sûr que j’en connais des tas de trucs pervers
Je ne suis pas née de la dernière pluie
Je pourrais t’en montrer des cochonneries
Comme lécher un trou du cul qui ne sent pas la lavande
Un trou du cul parfumé à rien
Un trou du cul qui sent le vendredi soir
Bon, d’accord, ce n’est qu’un exemple
Mais c’est quand même un exemple vraiment cochon, non ?
Ne change pas le sujet de la conversation !
Tu n’es qu’un sale bâtard, une ordure !
Je suis sûre qu’à elle, tu lui fais des trucs
Encore plus dégueulasses
Des trucs avec de la merde partout
Des trucs avec des cadavres de centenaires
Avec du sang, des tripes, du sperme et du vomi
Avec des chiens torturés par des SS en porte-jarretelles
Tu me dégoûtes, je te haïs !
Je suis une fille simple, moi
Une fille de la campagne
Pas une salope sophistiquée
Qui vit dans le Mile-End
Je veux juste qu’on me lèche le trou du cul
Le vendredi soir
Ce n’est pas trop demander
À la vie
Il me semble
Le braquemart blanc de Jean-Robert est géant et hétérosexuel
Le braquemart hétérosexuel de Jean-Robert est blanc et géant
Le braquemart géant et blanc de Jean-Robert est si… hétérosexuel
Le braquemart de Jean-Robert est si… si… géant et hétérosexuel
Son braquemart, le braquemart de Jean-Robert,
Est si géant et blanc
Et surtout si hétérosexuel qu’il semble encore plus géant
Et blanc
Qui l’eut cru ?
Qui eut cru que son braquemart géant et hétérosexuel
Serait si blanc ?
Je veux dire — Jean-Robert ?
Le Jean-Robert ?
Celui qui est hétérosexuel ?
Avec un braquemart hétérosexuel aussi blanc et géant ?
Incroyable !
Et pourtant…
De tous les braquemarts géants,
Blancs et hétérosexuels
Que j’ai pu admirer
Le braquemart blanc et hétérosexuel de Jean-Robert
Est le plus géant
J’oserais même dire que
De tous les hommes dotés
D’un braquemart géant,
Blanc et hétérosexuel
Celui de Jean-Robert est sûrement
Le plus blanc,
Le plus géant
Et le plus hétérosexuel
Vous pensez connaître quelqu’un
Vous pensez le connaître intimement
Et puis un jour vous découvrez
Que son braquemart hétérosexuel, blanc et géant
Est le plus géant des braquemarts blancs
Qu’un hétérosexuel ait pu porter
Jamais n’aurais-je cru
Jamais n’aurais-je su
Jamais n’aurais-je deviné
Que parmi tous les hommes hétérosexuels
Au braquemart géant et blanc
Jean-Robert serait celui dont le braquemart blanc
Est le plus hétérosexuel et géant
Le Jean-Robert,
(Celui qui a un géant et blanc braquemart hétérosexuel
Qui se distingue par sa blancheur, son gigantisme
Et son hétérosexualité
Qui fait dire à toutes celles et à tous ceux qui l’on vu :
« Qu’il est géant, blanc et hétérosexuel, ce braquemart ! »)
Et bien, ce Jean-Robert est doté d’un braquemart hétérosexuel
D’une blancheur géante
Je n’avais pas idée que Jean-Robert
Ait pu cacher un tel braquemart
Hétérosexuellement blanc et géant
Qui aurait pu le savoir ?
Certainement pas moi
Jean-Robert, si gigantesquement
Et hétérosexuellement blanc du braquemart
Que tous les autres braquemarts hétérosexuels
Semblent moins blancs et géants ?
Quelqu’un était au parfum ?
Quelqu’un était au courant
Que l’hétérosexuel et jean-robertien
Braquemart géant et blanc
Reposait dans le slip géant, blanc et hétérosexuel
De Jean-Robert ?
Pas moi, oh non, certainement pas moi
La position du missionnaire
À Saint-Albert
La position d’Andromaque
À Saint-Benoît-du-Lac
La bête à deux dos
À Dolbeau
Les petites cuillères
À Saint-Cuthbert
Les vignes enlacées
À Saguenay
La levrette
À Saint-Anicet
La belle endormie
À Charny
L’écrin à bijoux
À Limoilou
Le rêveur ardent
Au Lac Saint Jean
Le cheval au galop
À Baie-Comeau
Le cavalier à la barre
À Ville-Émard
Le lotus renversé
À Gaspé
L’offrande secrète
À Lac-Bouchette
Le moulin à vent
À Saint-Jean
La brouette chinoise
À Sainte-Françoise
L’aurore boréale
À Montréal
Le marteau piqueur
À Saint-Cyrille-de-Wendover
L’étreinte du panda
À Oka
La culbute
À Lachute
La balançoire
À Saint-Liboire
Le grand écart
À Saint-Anaclet-de-Lessard
L’artilleur
À Chandler
Le phénix dans la joie
À Val-des-Bois
Enfonce- toi bien profondément
Dans ma gorge de sale gamine
Jusqu’à ce que je m’étrangle de bonheur
J’en ai assez de toutes ces bites rouges
Mâchouillées minces comme des stylos bille
I want to suck a big cock
À genoux devant la pâte de ton rouleau
Je veux m’accrocher à ta taille
Soudée à ta chair comme une lamproie
Sucer ton sang ton sperme ton souffle
La main soupesant ton sac de billes
I want to suck a big cock
Personne ne suce comme une bâtarde
Or je suis sang-mêlé odieuse impure
J’aime les queues crochues tordues
Odorantes et violettes comme une corolle
La tienne est imparfaite à la perfection
Let me suck a big cock
Si c’est non j’irai dans les ruelles suintantes
Où les videurs vont fumer leur clope
Où les inconnus parfaits attendent leur pipe
Avaler le trop plein de hargne grise
Vider couilles étranges et peines pulsantes
I want to suck a cock and don’t care whose it is
Je lécherais la benoîte bite du pape impie
Je laisserais dieu le père m’enculer
Avec les éclairs merdeux du saint esprit
Je boirais la pisse aigre de Belzébuth s’écoulant
De la béance bienheureuse de la vierge marie
If that’s what it takes to suck a big cock
Je ne te lâcherai pas tant que ton foutre
En gouttes constelle mes seins ou le carrelage
Je veux pomper la vie hors de tes artères
Comme la reine trayeuse de ta voie lactée
I need a big cock to suck
I want to suck a big cock
Avec du fil d’argent
Tu as cousu mes lèvres
Afin que plus un cri n’en sorte
Avec du fil d’or
Tu as cousu mon sexe
Afin qu’aucun phallus
Ne puisse jamais plus y entrer
Me voilà muette et infibulée
Posée sur un piédestal
Les mains liées dans le dos
Blottie contre ton ventre
Tu caresses mes cheveux
Avec la tendresse
Du propriétaire
Et moi je pense
À tout ce que j’abandonne
Pour ceindre mon front
De cet idéal en toc
Qu’est la monogamie
Jésus m’a prise en levrette
Sur la banquette arrière
D’une mini fourgonnette
C’était divin, c’était mystique
Surtout lorsqu’il épongea ma cyprine
Avec sa barbe christique
Puissante et miséricordieuse
J’ai alors épinglé mon numéro
À sa couronne d’épines
« Je te rappelle, bébé »
M’a-t-il dit en remontant son pagne
Ce que le lendemain – ô miracle ! – il fit
Prouvant ainsi qu’il est bien
Le fils de l’homme, le Messie
« Hier soir, c’était vraiment bien »
Me susurra-t-il en araméen
« Je craque pour les femmes
Bonnes à lapider
Fétichistes, laveuses de pieds
Adultères et pécheresses
Que fais-tu dimanche, après la messe ? »
Puisque le rédempteur était marié
Le royaume des cieux m’était interdit
Je dus me contenter de sa Windstar
Et du parking de l’église Saint-Elzéar
Où chaque jour du seigneur
La messe fut dite, stigmates aux fesses
Et petites culottes aux chevilles
« Partons avec ta sainte familiale »
Lui suggérai-je un jour, éperdue d’amour
Quitte ta femme, allons à Vegas
Pour qu’un sosie du roi des rois
Célèbre nos noces de Cana
Une bible dans la main et dans l’autre
Un banana-peanut butter sandwich
« Je ne peux abandonner les enfants de dieu »
Me répondit-il en essuyant son auréole
« Ma femme se doute de quelque chose
Elle veut des vacances à Niagara Falls
Un lit de satin en forme de Sacré-Cœur
Des orgasmes simulés et un buffet de crêpes
Multipliées pour le petit déjeuner »
Après l’avoir apostasié
Crucifiée seule dans mon lit
Privée de son corps de son sang
Livrée à moi-même
En rémission de mes péchés
Je rêve d’un amour miséricordieux
Sans couronne d’épines
Tu m’as baisée à la piscine municipale
Où nous travaillions tous les deux
Une crampe nécessitait des soins d’urgence
Dans ton maillot de bain réglementaire
Par pure conscience professionnelle
Je me suis héroïquement jetée
Entre tes genoux, sous la table
Du local réservé aux maîtres-nageurs
La directrice a failli nous surprendre
Je suis donc restée immobile
Ta queue dans la bouche
Jusqu’à ce qu’elle parte
Toi tu n’as même pas débandé
Ton cœur battait entre mes lèvres
Ton parfum de sueur, de sperme
Et de crème solaire emplissait mes narines
Nous avons alors convenu
Que c’était vraiment trop risqué
Mais puisque la piscine fermait
Tu m’as suivi dans le vestiaire des filles
Ton érection déformait le lycra
De ton maillot de bain réglementaire
J’ai glissé ma main entre tes cuisses
Hâlées et noueuses de champion crawleur
Tu as mordu mon cou et empoigné mes seins
Les yeux hagards et le souffle court
Et j’ai attrapé ton membre congestionné
Comme on s’agripperait à une bouée
J’ai longuement astiqué ta bite
Avec tant de soin et d’application
Que je m’attendais à tout moment
D’en voir sortir le génie de la hampe
Mais je savais que c’était dans mon cul
Que tu souhaitais rendre l’âme
Alors, je me suis retournée en baissant
Le bas de mon maillot de bain réglementaire
J’ai guidé ton membre entre mes fesses
Râlant à chaque poussée comme une noyée
Expirant dans la houle qui me tanguait
Tuée puis réanimée à chaque coup de boutoir
Et quand enfin tu as fini par te retirer
Tu as déroulé le préservatif rubané de merde
Pour pisser ton foutre à grand traits
Sur le lycra de mon maillot de bain réglementaire
[…]
Fuck ton sourire lumineux d’archange bestial
Fuck tes yeux noirs d’abysse
Fuck le voile soyeux de tes cheveux sur ton front
Fuck les jeans noirs un peu délavés
Que tu portes tous les vendredis
Fuck tes souliers juste assez usés pour faire bohème et chic
Fuck tes fesses trop bien moulées
Dans tes ignobles jeans du vendredi
Fuck le son de ta voix
Je hais le son de ta voix dans ma tête
Surtout quand je suis seule
Fuck tes idées et fuck ta thèse
J’en ai rien à foutre de ton génie
Fuck ta poésie elle est meilleure que la mienne et je la déteste
Fuck tes compliments
Tu aimes ce que j’écris
Et j’en ai rien à branler
Fuck ton chien s’il me lèche une fois de plus
Je l’émascule avec ma lime à ongles
Fuck ton appartement d’Ahuntsic
Fuck Ahuntsic je déteste ce quartier parce que tu y habites
Et je continuerai de le détester jusqu’après ma mort
Fuck ton café-filtre avec du lait condensé sucré
Fuck ta manie de verser du lait condensé sucré
Dans mon café-filtre
Fuck ta gueule d’amant romantique
Tiré d’un roman Harlequin
Fuck les choix que tu m’obliges à faire
Car je choisis de t’envoyer te faire foutre
Fuck les petites allumeuses du collège
Qui te sucent entre deux cours
Fuck les petites traînées que tu baptises
De ta purée pédagogique
Brouet qu’elles avalent en gloussant ces pies
Fuck les cachous que tu leur offres après
Goguenard
Fuck l’odeur de plotte mal récurée
Qu’elles laissent flotter comme un trophée
Dans ton bureau
Fuck tes propos responsables et sensés
Alors que je suis hors de moi
Fuck ton calme ton flegme
Tu me mets hors de moi
Et tu en tires le pire
Fuck tes explications
Je chie sur tes explications
Je me torche avec tes lettres d’amour
Fuck ton cul angélique de pseudo intello
Que j’enculerais si je le pouvais
Fuck ta sale trique
Elle est jaune
Laide et tordue
Fuck tes condoms nervurés pour mon plaisir
Et ta bite hygiénique
J’espère qu’elle pissera sang
Et ordures gonococciques
Fuck la larme de foutre opalin perlant du méat
De ton gland apoplectique
Elle n’a rien d’émouvant
Elle n’est pas sublime
Je mentais
Fuck ton jus amer
Il donnerait envie de vomir
Aux dernières des catins
Tænia scato-spermophages
Fuck ton foutu foutre
– que Satan le récolte et t’y noie
Avec toutes tes pétasses que tu as pu asperger
Pendant tes pauses syndicales
Fuck tout l’amour que j’ai eu et que j’ai encore pour toi
Je te hais et je hais le culte que te vouent mes sens
Va te faire sodomiser par un bouc syphilitique
Adorable vomissure abjecte
Va te faire f […]