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Au lieu de « je t’aime »
J’ai « je veux baiser ton cul »

Au lieu de mots tendres et passionnés
J’ai des photos de bites prises aux toilettes

Au lieu de poèmes romantiques
J’ai des éructations monosyllabiques

Au lieu d’invitations à dîner
J’ai des propositions de gang bangs

Au lieu de passions au grand jour
J’ai des rendez-vous clandestins

Au lieu de lesbiennes célibataires
J’ai des couples cherchant une licorne

Au lieu de dames matures et raffinées
J’ai des blanc bec à la raie mal torchée

Au lieu de baisers au clair de lune
J’ai des doigts poisseux dans le noir

Au lieu d’étreintes saphiques
J’ai des cum shots au visage

Au lieu de larmes de bonheur
J’ai du sperme dans les yeux

Au lieu de chocolats en forme de cœur
J’ai des insultes qui brisent le mien

Gousse de vanille

Ô ma gousse ! Ô ma gouine ! Ma bien-aimée !
Comme tu trembles quand je suis entre tes genoux !
Comme tu gémis quand mes lèvres sur ton con
Déposent le plus chaste des baisers !

Ô ma butch ! Ô ma tribade ! Mon adorée !
Tu remplis ma bouche de nectars boisés et vanillés
Quand ma langue, en priant sur tes chairs
Fait cambrer ton dos et tortiller ton joli cul.

Pour toujours je serai ta gougnotte, ta brouteuse
Ton anandryne gavousse colleuse de timbres
Ta chipette ivre d’amour qui n’a besoin pour vivre
Que de s’abreuver chaque jour à l’eau de ta source.

Mi-août

Ma chérie
A ramené à la maison
Un homme « juste pour elle »

Je reste sagement assise sur le balcon
Savourant le moment
Et une tasse de lapsang souchong
Les cuisses nues dans la chaleur
De cette dense nuit

Le front aussi moite que le sexe
Je regarde les doux temps s’enfuir
Pendant que les cris flûtés
S’échappent de la fenêtre
Pour aller se dissoudre
Dans la noirceur humide de l’air

Plus tard j’irai poser ma joue
Sur sa chatte baveuse
Pour y écouter
Le ronronnement repus
Des battements de son cœur

Pour l’instant
Le mien chavire
Et deux doigts glissés
Sur mon pelage
Me font miauler à la lune

Atlas universel de poche

Un lit où j’ai fait jouir deux jumeaux
À trente minutes d’intervalle
Sans que l’autre ne le sache

Une chambre où pendant les soirées
Les curieux circonspects m’observent
Comme des ethnologues
Voulant résoudre un mystère ancien

Un carnet rempli de fantasmes
Sur les gens qui me détestent
Que j’ai vaincus dans mon esprit

Un dos devenu carte du ciel boursoufflée
Avec des trajets menant vers nulle part
Que j’ai acquise de haute lutte
Après avoir baisé sur la moquette

Un tiroir rempli de comprimés
Multicolores qui me donnent envie
De me faire caresser les cheveux

Des photos de lacs immobiles
Que jamais je n’aurai les moyens
De porter comme des cuissardes

Quand je désire quelque chose
Je le désire toujours d’une manière
Que la réalité qu’on m’a imposée
Refuse obstinément de m’offrir

Un jour je serai l’hôtesse
D’une orgie complexe et joyeuse
Où tous sauront exactement
Quoi faire avec leurs mains

En attendant je reste seule
Assise devant les rideaux tirés
Ressentant quelque chose
Presque de la douleur

LIVE NUDE GIRLS

Le soir venu
La mer d’huile des trottoirs
Reflète des lèvres rougies par le stupre
Des seins à la pulpe licencieuse et dense
Et les promesses infinies
De jambes interminables
Pendant que le néon entre deux éclipses
Martèle un LIVE NUDE GIRLS
Qui réverbère le son de tout ce qui crie grâce
De tout ce qui m’implore d’avoir la vie sauve
Dans la toundra de mon cœur

Réifie-moi chéri

Cinq
Je suis à vendre sur le net
L’animal entier pour servir
Ou chaque partie disponible au détail
Chaque orifice au plus offrant

Quatre
Essai gratuit d’un mois
Mes lèvres pour baiser vos cuisses
Mes doigts pour forcer votre cul
Mon nez pour fouiller votre chatte

Trois
Code promo : CATIN
Un sein à mordre et à sucer
L’autre pour vous branler dessus
Un troisième en bonus si j’en avais un

Deux
Réelle disponible dans votre région
Mon con qui bave abondamment
Ma gorge pour y décharger
Mes yeux pour vous regarder jouir

Un
Laide et âgée veut baiser maintenant
Ma langue lavant votre gland
Mes fesses pour amortir le choc
De vos fougueux coups de boutoir

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Le fondement et la racine

Connais-tu les vertus aphrodisiaques du gingembre ?
Viens que je t’initie à ses joies brûlantes
Viens que d’un doigt je lubrifie ton anus
Et que j’y enfonce un gros morceau
Bien au fond de ton joli cul

Tu sentiras tout de suite une brûlure
Qui te semblera bien vite intenable
Car je fustigerai ton cul avec un martinet
Ce qui te fera serrer des fesses
Et accentuer le feu qui te ravagera de l’intérieur

Au bout de la douleur et ivre d’endorphines
Tu flotteras vers le subspace
Ce lieu où l’âme est projetée
Hors du corps et de l’espace
Dans ce néant qui est
Le fondement du temps
Et du monde

Caresse d’amnésie

J’ai léché ton oreille offerte comme un sexe
Branlé d’un doigt tendre
Les replis confus de ta chatte

Tu vibres encore des assauts maladroits
Du mâle qui t’a prise
Et couverte de rage
Qui t’a enduite de ta propre mouille
Pour mieux glisser
Sur tous tes tremblants épidermes
Et te laisser vagir
Comme un animal blessé
Sans t’achever

J’ai ensuite fourré mon nez
Dans les cent plis de ta peau
Où j’ai senti sa présence
Comme un souvenir obscur et inavouable.

Laisse-moi me frotter longtemps contre toi
À m’en brûler la langue et toutes mes chances

Je m’insinuerai dans tes muqueuses éplorées
Et patiemment
J’en gommerai le moindre souvenir
De tous ces salopards ingrats
Que tu as croisé avant moi

Proposition

Je suis une pouffe qui a du pif :
Malgré tes airs de rough and tough
Tu rêves qu’on te mette un gros paf
Au plus profond de ta grotte aux délices.

Et bien chéri, c’est ton jour de chance
Il se trouve (par un heureux hasard)
Qu’accroché au harnais qui ceint mes hanches
Et posé triomphalement sur mon pubis
Une biroute improbable s’offre à toi
En latex de qualité multicolore et inodore
Traversé de veines proéminentes
Et monté sur des couilles en or massif.

Ce sera pour moi un plaisir de m’en servir
Pour te faire goûter aux plaisirs exquis
Des vigoureuses intromissions priapiques
Qui feront vibrer ta prostate de bonheur
– Si tu es assez homme pour le prendre.

Trou noir

Quand j’ai regardé ta vulve
Mon imagination s’est éteinte
Mon univers s’est rétréci
Occupé tout entier par ta chatte

À ce moment
Je n’ai pas voulu nous réduire
(nécessairement)
À nos seuls orifices

Mais toutes mes pensées
Restaient fixées
Sur ces quelques
Centimètres carrés de chair

Toute l’énergie de mon désir
Happée par le champ gravitationnel
De l’horizon des événements
De tes muqueuses

Pour qui nous observait
Le temps se dilatait
La peau décalait vers le rouge
Effet de marée entre nos cuisses

Je suis maintenant prisonnière
De ton ergosphère
Et des jets de plasma
Accompagnent notre fusion